Le Peney en traversée

Randonnée du 3 avril 2014

La neige était encore présente en quantité dans la montagne, au dessus de 1600m.

Pourtant nous avions déjà rangé les raquettes, car dès que l'on voit les petites fleurs printanières pointer le bout de leurs feuilles et pétales colorés, il est difficile de repartir dans la neige, le froid,...!

Mais alors, où aller randonner "à pied" si on ne veut pas se retrouver à marcher, que dis-je, "patauger" dans la neige?

Les collines de l'Avant-Pays Savoyard sont un terrain idéal, mais nous avons déjà pas mal "ratissé" par là-bas au printemps de l'année dernière.

Un autre plan est d'aller "taquiner" les sommets d'altitudes modestes aux portes de Chambéry, sur les contreforts du Massif des Bauges.

C'est pour cela que nous nous sommes retrouvés ce jeudi 3 avril sur le parking de Chaffardon à Saint Jean d'Arvey, au pied de la formidable falaise du Mont Peney, pour cette première randonnée printanière.

Le but de la randonnée était de faire la traversée de la crête de ce sommet, proche voisin du Nivolet. L'itinéraire est simple: Il suffit de monter d'un côté et de redescendre de l'autre....! (ha, voilà une réflexion digne du Chat de Geluk...!)

La falaise présente quelques points de faiblesse, c'est par l'un d'eux que nous nous hisserons sur le plateau sommital.

Nous montons dans la forêt au dessus de Saint Jean d'Arvey par un chemin parfois un peu raide. Les mollets ne sont pas encore complètement réadaptés à la marche, après quatre mois de raquettes!

Après une heure et demie d'effort, nous arrivons en vue de la brêche qui nous permettra de franchir le Passage de la Dorette. Le couloir caillouteux est raide et étroit, équipé d'un câble pour la sécurité, mais nous en venons rapidement à bout.

Une petite pause nous permet de boire un coup, de manger "une barre" et c'est reparti!

Nous sommes maintenant en versant nord et dans la forêt, malgré l'altitude très moyenne, nous ne sommes à peine qu'à 1100m, on voit encore quelques taches de neige qui résistent.

Notre chemin serpente dans les lapiaz, par endroit nous devons nous faufiler dessus ou dessous les arbres mis à terre par les récentes tempêtes et nous revenons vers la crête d'où l'on domine toute la cuvette de l'agglomération chambérienne.

 Nous passons à l'aplomb d'anciens passages, désormais interdits d'accès car jugés trop dangereux, passages qui pourtant avaient été équipés par des associations de randonneurs au début du siècle dernier, tels le Club Alpin ou le Touring Club de France. Ceux là étaient-ils plus téméraires ou plus inconscients que nous ne le sommes maintenant? Le fait est que désormais, des arrêtés municipaux interdisent de s'aventurer dans ces couloirs, certes par endroits vertigineux.

Quelques passages en bordure de falaise nous permettent d'apercevoir les "à-pics" impressionnants sous le sommet maintenant tout proche.

Le pique-nique sur ce beau belvédère en surplomb sur la vallée ne durera guère, car malgré tout, le fond de l'air est frais...!

La descente vers le Col de la Doria sera "enneigée" et quelques glissades non contrôlées viendront mettre un peu d'animation...!

La fonte des neiges et les pluies récentes ont fait grossir le débit de la Cascade de La Doria, résurgence qui s'échappe de la montagne, comme s'il y avait une fuite sur une canalisation à l'intérieur de la montagne.

Il est possible, lorsqu'il n'y a pas trop d'eau, de passer derrière le rideau d'eau. Un cheminement sécurisé par un cable facilite le passage. Mais aujourd'hui, le flot tumultueux du torrent au pied de la cascade nous empêchera d'aller plus loin. Ne voulant pas prendre un bain de pieds ou une douche gratuite et sans doute très fraîche, nous ne tenterons pas le passage et rebrousserons sagement notre chemin.

Plus bas en continuant notre descente, nous pourrons observer les traces de l'éboulement important qui a eu lieu sur la falaise du Nivolet au printemps de l'année dernière, non loin de la Grotte à Carret.

 Après le franchissement d'un dernier passage "délicat", l'éboulement des Choseaux, nous retrouvons notre point de départ.

Yves, membre de l'équipe du jour, a eu la délicate attention de nous inviter à prendre le pot de l'amitié chez lui et c'est dans "la Fermette à Marie", ancienne dépendance du château de la Bathie tout proche, que notre randonnée se terminera autour des traditionnels "chocolats-bières-thés-sodas"...! Merci Marie, merci Yves.

Et à bientôt pour de nouvelles escapades!